La signature humaine : 1983-2008

En reprenant quelques uns des essais publiés entre 1983 et 2008, l’auteur (La peur des barbares : au-delà du choc des civilisations, NB octobre 2008) s’arrête sur les personnes, les événements voire les textes qui ont marqué son itinéraire et influé sur ses recherches en sciences humaines. Ayant besoin des autres pour exister, la personne découvre, dans ses relations, les valeurs humanistes qui orientent son action ; vérité et justice en sont les moteurs, la mémoire peut y devenir un remède contre le mal. Les artistes et même les dictateurs concourent à façonner l’homme nouveau et la société nouvelle dans laquelle les institutions sont au service des hommes. Le meilleur régime est une démocratie libérale.

Pour sa démonstration l’auteur s’appuie sur de nombreux portraits parmi lesquels Raymond Aron, Germaine Tillion, sur des événements de l’Histoire relatant particulièrement le rapport des individus au totalitarisme, et pratique la « critique dialogique » qui permet de débattre sur des textes tels que ceux de Stendhal ou de Goethe. Si quelques difficultés de syntaxe peuvent gêner la compréhension de ce livre touffu, l’approche, étalée dans le temps, est séduisante et prône l’universellement humain derrière chaque comportement particulier.