Après avoir été le correspondant de Libération à Jérusalem de 2002 à 2005, Jean-Luc Allouche s’est rendu régulièrement en Israël, à Gaza et en Cisjordanie, où il a observé la situation très concrètement. Il a interviewé des deux côtés les militants politiques, pacifistes ou extrémistes, les soldats, les intellectuels ou tout simplement les gens du peuple. Il a saisi les illusions et les désillusions des uns et des autres comme une suite d’instantanés replacés dans leur contexte historique du moment (disparition d’Arafat, évacuation des colonies juives, construction du mur, etc.).
Le livre aurait pu s’intituler : « Choses vues et entendues en Israël et en Palestine ». Rien d’inédit, donc, dans ce recueil plutôt vivant d’observations et de dialogues. L’extrémisme des Palestiniens toujours candidats aux attentats suicides et la brutalité ou l’indifférence des colons israéliens ruinent chaque nouvel espoir de paix. Un constat amer, mais pas nouveau, qu’exprime bien le sous-titre de l’essai : « La paix dans mille ans ».