MĂ©ditation sur lâart et son exposition, cette exploration de la façade et des replis des ĂȘtres, cette rĂ©flexion sur le couple, la mort, le sexe, la perte sâincarne dans quatre personnages. Un Italien qui ne peint que des bouteilles, sa jeune Ă©lĂšve qui perd la vue, un paysagiste anglais reconnu, sa fille fragilisĂ©e par la mort de son frĂšre jumeau deviennent Ă tour de rĂŽle hĂ©ros principal de courts chapitres rĂ©currents.
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Le troisiĂšme roman de Sarah Hall est ambitieux et ingĂ©nieux. LâĂ©criture toujours flamboyante, travaillĂ©e, sensuelle et intelligente, prend les couleurs subtiles des diffĂ©rentes personnalitĂ©s et de leur mise en scĂšne spĂ©cifique. Le va-et-vient continuel dans ces quatre mondes reliĂ©s mais trĂšs divers est dâun accĂšs peut-ĂȘtre un peu ardu. Il enrichit pourtant la rĂ©flexion de Sarah Hall.