Un voyage au Japon

Un Français part deux semaines en hiver parcourir à bicyclette Shikoku, la plus petite des quatre grandes îles japonaises. Après l’aéroport, il découvre le ferry, le train, les petites villes avec leurs rues cimentées, la plaine et les montagnes avec leurs torrents et leurs routes escarpées plus ou moins en bon état, les sommets enneigés, les ponts et les tunnels. Il fait halte dans des stations touristiques vides, car animées seulement en été, essaie différents gîtes, hôtels, restaurants, fréquente les commerces, se délasse dans les bains traditionnels et teste la cuisine japonaise. Confronté à la difficulté de la langue, il s’étonne des comportements parfois étranges des habitants. Et presque partout il voit le béton qui envahit peu à peu l’espace.

Ce récit très détaillé et essentiellement descriptif de la vie quotidienne d’un cycliste dans un pays étranger s’apparente plutôt à un guide auquel on essaierait de donner un style littéraire, ne serait-ce qu’en usant et abusant du subjonctif. Auteur de romans (La route de Tassiga, NB novembre 2008), Antoine Piazza a peut-être pensé que le récit de son expérience vélocipédique pouvait y ressembler. On est assez loin du compte.