Le violon de Cremone (Les Contes d’Hoffmann)

REDOLFI Tommy

De l’invraisemblable maison du conseiller Krespel sortit un jour une voix merveilleuse qui enchanta l’auditoire des villageois rĂ©unis au bas de la colline pour l’écouter. Seul un violon extraordinaire, fabriquĂ© Ă  CrĂ©mone, pouvait s’accorder Ă  son chant. Ce fut la derniĂšre fois que la voix d’Antonia s’exprima car une Ă©trange maladie l’affaiblissait Ă  mesure qu’elle chantait.

 

Le romantisme des contes fantastiques allemands Ă©clate dans l’interprĂ©tation fantasmagorique qu’en donne l’illustrateur par un choix trĂšs particulier de graphisme et de couleurs. Les faciĂšs des personnages, marquĂ©s, presque laids et agressifs, leurs silhouettes voĂ»tĂ©es, accablĂ©es par le destin, Ă©voluent dans des pages dominĂ©es par des tons sombres, bruns, ocres et gris briĂšvement temporisĂ©s d’un Ă©pisode de bleutĂ© Ă©lectrique. Les traits hachurĂ©s qui griffent chaque vignette, les angles de vue Ă©crasants, les premiers plans savamment choisis renforcent l’atmosphĂšre lourde, imprĂ©gnĂ©e de mystĂšre dĂšs les premiĂšres pages. Une adaptation trĂšs particuliĂšre d’un des Contes d’Hoffmann, qui sĂ©duira ou surprendra selon les goĂ»ts.