Gérard a seize ans en 1964. Fils d’aristocrates piémontais ruinés, il est mal dans sa peau, vit dans un univers social qui n’est pas le sien ; il s’impose d’y rester extérieur, s’inventant des identités variées au fil des activités pour lesquelles il s’enflamme, cinéma d’avant-garde ou théâtre engagé. Des études houleuses et des débuts professionnels mouvementés l’amènent à l’âge adulte, au gré des soubresauts politiques qui aboutissent à l’élection de Mitterrand.
Gérard de Cortanze entremêle souvenirs personnels et familiaux à la trame historique des années qui ont vu l’avènement de la télévision, la naissance de la politique spectacle, mai 68 et la libération sexuelle. Sur ces événements, comme sur ses propres faits et gestes, il jette un regard caustique, sans jamais se prendre au sérieux ! Chronique sociale et politique d’une époque à laquelle l’auteur excelle à redonner vie et analyse subtile d’une personnalité complexe, ce roman proche de l’autobiographie se dilue un peu dans l’accumulation des faits.