En 1943, des gitans menés par une femme âgée et sage viennent hiverner dans un village de la zone occupée dont le maire, Théodore, vétérinaire, les accueille tandis que d’autres sont hostiles et que des contrôles tatillons exaspèrent ce peuple fier et indépendant. Lise, l’institutrice, éprouve quelques difficultés à scolariser les enfants et sera aussi en butte aux attaques ennemies. Milice et police envoient les tsiganes en camp d’internement, mais Théodore les en extirpe, eux ne pensent qu’à repartir sur les routes.
Récit des souffrances d’une population nomade pourchassée puis exterminée, cette apologie de la liberté et de l’amitié est aussi une dénonciation de comportements malfaisants et de tragédies dues aux trahisons et vengeances. La description de la vie villageoise est peu réaliste et, malgré quelques scènes pittoresques, reste anecdotique ou manichéenne. Acteur et réalisateur, Tony Gatlif dirige en même temps le film éponyme, pour éclairer et promouvoir la cause gitane dont il est le chantre. L’histoire d’amour entre Lise et Théodore ne relève pas cette célébration un peu fade de la culture rom.