Venise est une fête

GARLINI Alberto

En 1950, Ernest Hemingway séjourne à Venise en compagnie de sa quatrième épouse. Usé par une vie mouvementée, rongé par l’alcoolisme, il est amoureux d’une très jeune fille. Cet épisode de la vie du romancier a inspiré à Alberto Garlini un roman plein de fantaisie. Il y introduit deux personnages sortis de Pour qui sonne le glas ?, Roberto et Maria, qui vivent une folle passion. Hemingway les aide à fuir la police lancée à leurs trousses par le mari trompé.

 

Comme dans son précédent roman, Un sacrifice italien (NB mars 2008), Alberto Garlini mêle personnages réels et fictifs. À un portrait haut en couleur de l’écrivain vieillissant se superpose l’aventure délirante du jeune couple en cavale. Mais le véritable sujet du livre est une évocation merveilleusement vivante de Venise, du labyrinthe de ses canaux propice aux fugitifs, d’une fête très arrosée chez des aristocrates, et du petit peuple vénitien, complice des amoureux pourchassés par la police. Un vrai plaisir de lecture, qui demande juste un peu d’attention pour faire la part de l’imaginaire.