Le visage grave, Ellen quitte les Shetlands où elle s’était réfugiée pour réfléchir (Le fils ; NB avril 2010). Elle est décidée à se livrer pour sauver la vie de Jane qui avait été condamnée à sa place à la suite d’un hold up sanglant (Le hold up ; NB, Avril 2010). Pourtant, le retour à Londres lui montre tout ce que cette décision aurait de dramatique pour sa famille. Fera-t-elle le choix de la lâcheté ? Dans l’avion qui la mène vers une nouvelle mission africaine, sa propre mort lui apparaît comme la solution la plus convenable. Et bientôt, un nouveau dilemme vital va s’imposer à elle.
Une certaine sobriété de ton, un dessin expressif et sans mièvrerie, préservent le récit du côté mélodramatique qui pourrait sans cela ressortir de la multiplicité des rebondissements, et donnent de l’épaisseur au personnage principal. Comment Ellen va t-elle se tirer des cas de conscience que lui imposent divers destins qui la dépassent ? Il reste onze tomes pour s’en faire une idée, tous réalisés par des scénaristes et illustrateurs différents sous la houlette de Giroud.