Un train pour Trieste

RADULESCU Domnica

Cet Ă©tĂ©-lĂ , dans les Carpates, Mona Maria, la narratrice ĂągĂ©e de dix-sept ans, vit une vĂ©ritable histoire d’amour avec Mihai ,un garçon de quatre ans son aĂźnĂ©. Ils escaladent la montagne pour s’aimer en se gorgeant de framboises ! Le retour de la famille Ă  Bucarest est sinistre Ă  cause des restrictions, mais surtout de la chape de plomb que la « securitad » fait peser sur le peuple en cette annĂ©e 1977. Les parents de Mona dĂ©cident, pour la prĂ©server, de lui faire prendre le train pour Trieste. D’Italie, elle obtiendra un visa pour les États-Unis.

 

Ce premier roman d’une exilĂ©e roumaine semble, en partie, autobiographique : le ton nostalgique, la beautĂ© des montagnes, le charme de Bucarest, les souvenirs de la vie familiale, tout est authentique. C’est aussi un roman d’apprentissage oĂč elle relate ses difficultĂ©s pour acquĂ©rir ses diplĂŽmes et mener Ă  bien son intĂ©gration. L’identitĂ© perdue, la cruautĂ© de l’exil et le souvenir de ce premier amour dominent cette histoire au style alerte qui se lit agrĂ©ablement jusqu’à son Ă©pilogue.