François Heisbourg analyse les consĂ©quences de la « Grande RĂ©cession » de 2008-2009 sur les principales puissances mondiales et les relations internationales. Il en dĂ©signe les gagnants (Chine mais aussi Ătats-Unis) et les principaux perdants (Europe, mais surtout Japon et Russie, et toute une sĂ©rie de moindres Ătats), tandis que les plus pauvres, dĂ©pendant moins des Ă©changes internationaux, parviennent Ă survivre. Il esquisse les Ă©volutions possibles, compte tenu des nouveaux dĂ©fis tels que la lutte contre le rĂ©chauffement climatique et les efforts Ă entamer sans tarder, notamment en Europe.
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MĂȘme sâil nâapporte pas de rĂ©vĂ©lations au lecteur habituĂ© Ă suivre lâactualitĂ© Ă©conomique, ce spĂ©cialiste de la recherche stratĂ©gique dresse un tableau clair et concis des nouveaux rapports de force instituĂ©s par la crise. Le dynamisme de la Chine, les capacitĂ©s de rebond des Ătats-Unis, les atouts des pays Ă©mergents sont bien analysĂ©s face au dĂ©clin du Japon, Ă la dĂ©sorganisation de lâEurope et aux mauvais choix de la Russie. Lâauteur dĂ©peint un monde Ă venir plus instable, mais on le sent soucieux de ne pas cĂ©der complĂštement au pessimisme en ce qui concerne lâEurope, qui a des cartes Ă jouer en matiĂšre Ă©cologique.