Un homme rentre chez lui, les bras chargĂ©s de bĂ»ches. Il habite dans la forĂȘt, loin de tout signe de civilisation. Il neige et il fait trĂšs froid, il va allumer un bon feu, faire sĂ©cher ses vĂȘtements et se prĂ©parer un cafĂ© qu’il boit en compagnie de ses deux chats. Il regarde par la fenĂȘtre le paysage enneigĂ©, puis entreprend de dessiner, met son dessin sous enveloppe et attend, comme tous les mardis, la venue du facteur. Sans texte, l’histoire dĂ©crit le quotidien d’un homme, peut-ĂȘtre un artiste qui a recherchĂ© la solitude et l’isolement pour crĂ©er. L’intĂ©rieur de la maison, son mobilier, les ustensiles du quotidien sont traitĂ©s dans un style graphique, en noir. Les touches de couleurs, elles, symbolisent la vie, le lien avec le monde extĂ©rieur et sont vĂ©hiculĂ©es par des ĂȘtres animĂ©s : chats, oiseaux et facteur. L’homme est ambivalent : il est habillĂ© de noir, mais quand il ĂŽte son blouson, il dĂ©voile un T.shirt bleu Ă fleurs et des chaussettes bicolores. Le jour du facteur, c’est aussi une fenĂȘtre qui s’ouvre sur le monde. Une sĂ©rie d’images Ă commenter avec l’enfant pour repĂ©rer les dĂ©tails, les symboles, les couleurs de cette tranche de vie.
L’heure du facteur
BONE Betty