« Tu perds ton temps ». A partir de cette phrase si souvent entendue, en particulier par les adolescents, se met en place une rĂ©flexion philosophique. Vont suivre, comme des tĂȘtes de chapitres, dâautres expressions comme prendre son temps, gagner du temps, le temps câest de lâargent, remettre Ă demain, puis des notions comme la mĂ©moire et lâoubli, le travail et la paresse.
Lâargumentation sâappuie sur des situations vĂ©cues au quotidien, fait rĂ©fĂ©rence, sans sâattarder, Ă des philosophes, de SĂ©nĂšque Ă Jean-Paul Sartre, Ă des Ă©crivains, renvoie Ă des films, de science fiction pour la plupart, avec la fascination des voyages dans le temps.
Lâauteur, philosophe, journaliste, se consacre Ă la vulgarisation scientifique. Il sait accrocher son public et relancer lâintĂ©rĂȘt. La clartĂ© de ses argumentations rend accessible et passionnante une rĂ©flexion sur ce flux insaisissable que lâhomme cherche Ă maĂźtriser par souci dâefficacitĂ© mais qui reste une notion abstraite, subjective, un ressenti soulevant le problĂšme de la libertĂ©Â : qui peut sâarroger le droit de dĂ©crĂ©ter que lâautre perd son temps ?