À Téhéran, dans les années soixante-dix, le petit Ali et sa famille préparent le nouvel an iranien. Quelques années plus tard, ils rendent visite à des amis à Ispahan. Mais bientôt, Puyan, le frère aîné, passionné de photographie, happé par les prémices de la révolution, se retrouve en prison. Il n’en sort que trois mois plus tard, meurtri, replié sur lui-même. Quant à sa jumelle Pari, elle est obligée de s’exiler aux États-Unis pour poursuivre ses études supérieures.
À travers cette famille de la classe moyenne, l’auteur, d’origine iranienne, esquisse un tableau de son pays sous le régime du Shah, puis sous la révolution, jusqu’à environ deux ans après l’arrivée au pouvoir de Khomeini. Quotidien et événements politiques (simplifiés) sont vus à travers le candide Ali, le narrateur. Les dialogues sont nombreux, l’écriture est simple et facile à lire et contient, surtout au début, beaucoup de mots persans (non traduits, dommage). Même si chaque chapitre débute par le récit d’un rêve, l’aspect documentaire prime largement sur la fiction : Ali et sa famille ne sont que des spectateurs qui ne prennent pas ou peu partie. Le lecteur franchira-t-il le cap des deux longs premiers chapitres, très descriptifs et dépourvus de tension, parviendra-t-il jusqu’aux frémissements de la révolution, plus intéressants ?