Bruno Racine, prĂ©sident de la BibliothĂšque Nationale de France, expose le problĂšme de la numĂ©risation du patrimoine culturel et de la place de lâĂtat face aux offres dâentreprises privĂ©es, telles que Google. Les livres libres de droits ne posent pas de problĂšme particulier. Ce nâest pas le cas pour les livres couverts par les droits dâauteurs, dont ceux dits « orphelins », sans ayants droit connus. La rĂ©action des Ă©diteurs français face Ă la numĂ©risation sans accord prĂ©alable a permis, aprĂšs condamnation de Google, dâouvrir les nĂ©gociations. La France, avec son site Gallica crĂ©Ă© en 1997, a Ă©tĂ© pionniĂšre en Europe dans la numĂ©risation des textes de la BNF. La collaboration Ă lâĂ©chelon europĂ©en a abouti Ă la crĂ©ation du site Europeana, Ă©largi Ă lâaudiovisuel et aux musĂ©es. Le grand emprunt lancĂ© par le prĂ©sident de la RĂ©publique devra permettre de numĂ©riser 500.000 livres supplĂ©mentaires, de quoi pouvoir traiter avec Google dont la puissance alimente toutes les inquiĂ©tudes.
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Lâauteur insiste sur la rapiditĂ© des changements Ă venir. Il importe pour la francophonie dâĂȘtre prĂ©sente dĂšs maintenant pour ne pas ĂȘtre marginalisĂ©e. Les cadres juridiques sont encore Ă crĂ©er, mais des partenariats doivent ĂȘtre trouvĂ©s sans frein idĂ©ologique. Câest un exposĂ© clair sur une situation donnĂ©e qui va Ă©voluer trĂšs vite.