Le dernier roi d’Angkor

Louis Noël, surnommé Bouk, est un enfant khmer pensionnaire dans un orphelinat près de Viroflay. Parrainé par des bourgeois aisés, il passe ses dimanches chez eux à la « Maison Boissier » partageant les jeux des petits-enfants. Adolescent rebelle, il s’est peu à peu éloigné de leur univers calfeutré. Bien longtemps après, reconnaissant l’énigmatique Bouk sur une vieille photo, Lucas, l’un des enfants, veut retrouver sa trace. Son métier de reporter, le passé colonial de sa famille, son « tropisme asiatique » le conduisent sur le site d’Angkor.

Après le récit, fluide et imagé, d’une enfance heureuse, le roman évoque la nostalgie des anciens coloniaux, les vestiges des voyages de conquête réorchestrés dans un récit vivant et émouvant. Les déboires sentimentaux du narrateur (cf. Il faut se quitter déjà, NB août-septembre 2008) alternent avec les reportages sur le terrain, en compagnie d’archéologues et d’un photographe surprenant. L’itinéraire personnel se fond dans le périple cambodgien.