Par une trop lumineuse matinée de septembre, une famille se retrouve devant l’église pour l’enterrement de Jean-Marc. La narratrice, Claire, vient de perdre l’un de ses frères, et elle observe, un peu à l’écart, les personnes présentes. Les remarques se bousculent en son for intérieur : ne peuvent lui échapper la froideur et le quant-à-soi de sa mère, ni l’attitude vaguement protectrice de son frère aîné. Puis les souvenirs d’enfance, de jeunesse, mêlant secrets jalousement gardés ou chagrins partagés se succèdent. La complicité qui l’unissait à ce frère-là était vive…
Dans un style elliptique où l’humour et les surprises d’images donnent de la légèreté au sujet, Anne-Constance Vigier évoque par petites touches les moments passés en famille, banals souvent, qui s’ancrent dans la mémoire. Ainsi se tissent et parfois se distendent les liens d’une fratrie. L’ouvrage manque un peu de consistance, bien que la subtilité remarquée dans La réconciliation (NB janvier 2009) soit toujours à fleur d’écriture.