À la fin des années Pompidou, des magnats de l’industrie et de la finance sont réunis en Sologne, à la veille de la clôture de la chasse, pour éliminer le dauphin désigné de l’un d’entre eux. Ce dauphin n’est autre que le narrateur. Par sa bouche, Jean-Luc Gendry, qui a une bonne connaissance des marchés financiers et des activités bancaires, fait revivre des personnages bien réels, tels que le président du Patronat, le gouverneur de la Banque de France, les présidents de Paribas, de la Cie Financière de Suez et quelques autres…
À travers cette tragédie qui se joue en trois jours, il décrit, avec un certain talent, la fin d’une époque, la restructuration de l’industrie, les recapitalisations, l’influence prédominante des Pouvoirs Publics à travers l’aristocratie des grandes écoles et la mort programmée du monde rural. Fil conducteur du roman, l’évolution des relations quasi-filiales de respect, de dévouement et d’admiration du narrateur pour son patron vers le mépris et la détestation sont finement analysées au rythme de la dégradation de l’image de son idole.