Charlotte fulmine, ne supporte plus les autres, est en retard, rate le trottoir. Lorine, souffre-douleur de la grande Catherine, sa rĂ©dactrice en chef, rĂȘve de la remplacer ! Ăric, issu dâune famille modeste, devenu brillant chirurgien, ne peut empĂȘcher sa femme de le quitter. MichĂšle, elle, sâennuie dans sa vie dâĂ©pouse et de retraitĂ©e et court les mĂ©decins « miracle ». Envie de vivre autrement, de comprendre quand et pourquoi les choses ont dĂ©rapĂ© ? Charlotte se trouve brusquement dans un Paris dĂ©sert, Lorine devenue Catherine improvise assez brillamment, Ăric est propulsĂ© vingt ans en arriĂšre auprĂšs dâun pĂšre mĂ©connu et MichĂšle Ă force de pilules rĂ©gĂ©nĂ©ratrices a vraiment rajeuniâŠ
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L’idĂ©e Ă©tait bonne que de faire basculer dans leur passĂ© ces quatre-lĂ ! En exergue ce proverbe allemand que citait Milan Kundera : « Ne pouvoir vivre qu’une vie c’est comme ne pas vivre du tout », explique assez bien ces parcours entre rĂȘve et rĂ©alitĂ©. Ils vont se poser les bonnes questions, repartir autrement, mais ces allĂ©es et venues entremĂȘlĂ©es sont parfois difficiles Ă suivre. L’Ă©criture de Marie Charrel, journaliste Ă Capital, dont c’est le premier roman, est actuelle, rapide, saupoudrĂ©e d’une ironie lĂ©gĂšre.