Usant de la premiĂšre personne, avec une charge Ă©motionnelle calquĂ©e sur celle des Confessions de Saint Augustin, le texte retrace de façon linĂ©aire la lente transformation du jeune rhĂ©teur de Carthage en un philosophe et thĂ©ologien devenu pĂšre et docteur de lâĂglise.
Les anecdotes les plus connues ou significatives de sa vie, rapportĂ©es par Saint Augustin lui-mĂȘme, jalonnent le parcours chaotique qui le mĂšne dâune enfance blasĂ©e dont il ne cache pas la dissipation, Ă son attirance pour les thĂ©ories manichĂ©ennes, puis Ă lâacceptation de la prĂ©sence de Dieu dans sa vie et son Ăąme. Le livre sâachĂšve sur la mort de sainte Monique, sa mĂšre, avant le retour en Afrique.
On concĂšde souvent Ă Augustin le cĂŽtĂ© subversif de lâadolescence dans lâaveu de ses frasques, dans son attirance pour les jeux sexuels, dans sa rĂ©sistance Ă ce Dieu qui sâimpose Ă lui avec Ă©vidence. Lâauteur a trĂšs bien su adapter son rĂ©cit au registre introspectif des Ă©crits dâAugustin dâHippone, et Ă leur flamboyance, au point quâon en vient Ă se demander si le texte nâest pas dâorigine ! Ces deux qualitĂ©s suffiront-elles Ă capter lâattention des lecteurs adolescents susceptibles de sâintĂ©resser Ă une personnalitĂ© aussi Ă©tonnante ?