L’agitation règne dans ce commissariat de Tokyo : deux meurtres ont été perpétrés, les premières investigations montrent qu’ils sont liés. Ceux d’une jeune lycéenne et d’un responsable d’entreprise, mari infidèle, père raté qui s’est inventé une famille sur Internet. La police mène une enquête minutieuse, remonte les pistes, explore les relations ambiguës entre les suspects, cherche à distinguer le vrai du le faux, le réelle du virtuel… À la fin, le coupable est découvert.
La Japonaise Miyabe Miyuki a déjà publié de nombreux ouvrages à succès. Ici l’essentiel se déroule pour une grande part dans la salle d’interrogatoire, de chaque côté de la glace sans tain. Le lecteur devient spectateur, témoin de (trop) nombreux dialogues. Le dénouement, bien que peu crédible, est original. L’auteur peint aussi une société nippone – familles à problèmes, adolescents à portable, addicts à Internet – qui, face aux difficultés à communiquer et à assumer la réalité, se replie dans l’imaginaire. Un polar ni sanglant, ni trépidant.