Tous les sujets, autobiographiques ou littéraires, qui touchent le futur auteur de Quatre générations sous un même toit (NB juin 2000) lui sont bons pour écrire un petit billet dans la presse : sa mère, Pékin, les animaux de compagnie ou les difficultés de l’écriture. Jeune écrivain, d’une famille modeste (il n’a appris à lire qu’à neuf ans grâce à la générosité d’un proche), il esquisse pour la presse chinoise, de 1934 à 1959, ses premiers croquis.
Ces quelques récits, d’intérêt inégal, parfois pleins d’humour ou touchants comme une « rédaction », portent en germe, malgré leur naïveté, les qualités de l’écrivain à venir : simplicité dans l’écriture, témoignage en faveur des petites gens dans le Pékin des années de l’invasion japonaise. Après la publication de La philosophie de Lao Zhang (NB septembre 2009), premier roman de l’écrivain, l’éditeur, qui reprend ces tout premiers écrits « alimentaires », permet de mesurer le chemin parcouru par l’auteur.