Malgré son costume très pro : cape rouge et masque vert, Super Albert n’est pas tout à fait un héros comme les autres. Investi de la très importante mission de chasser monstres du ciel et fantômes domestiques, il commence par nettoyer les étoiles au « pschitt-fenêtres ». Super ! Quand enfin tout le monde dort, le voilà qui file à l’école et décline une journée bien humaine quoique robotisée. Et à l’heure de s’endormir, il lui arrive même d’avoir peur du noir. Adieu superlatif et héroïsme, tenue mise à part, il a tout, alors, d’un petit gars qui a bien besoin de papa et de sa lampe torche. Une façon qui se veut originale d’aborder les endormissements difficiles tout en ayant recours à un type de personnage devenu banal (voire passé de mode). La solution fournie manque un peu de poésie et d’humour et le texte, plat et strictement descriptif, manque d’épaisseur. Bien mince pour apaiser les gros tourments des petits, et pas très cohérent non plus : un héros, ça doit garder ses pouvoirs jusqu’à la fin, sinon, gare à la déception.
Super Albert
ROBBERECHT Thierry, GOOSSENS Philippe