Feyzo vit paisiblement sa vie d’adopté dans une famille aimante. Il dessine inlassablement des oiseaux et c’est ainsi qu’il rencontre Maud au parc. Celle-ci l’interroge sur sa mère biologique, « Ma mère zéro », et l’oblige à se poser des questions, qui font basculer toute sa vie. Le récit à la première personne de Feyzo dévoile toutes les hésitations, les angoisses, les phantasmes qu’entraîne la recherche des origines. « Ma tête était divisée en deux ». Cette quête est mêlée à sa vie quotidienne : les copains et les parties de foot, la rencontre mi-méfiante, mi-fascinée de Maud, et les relations hargneuses ou solidaires avec sa soeur aînée (également adoptée). De nombreuses interrogations auront des échos dans le lectorat des 11-12 ans, car il s’agit d’un adieu à l’enfance. Les parents sont admirables d’attention, d’écoute, tout en se sachant également faillibles. Un roman juste et bien observé.
Ma mère Zéro
HOF Marjolijn