Georges et Fanny, tous les deux divorcés, sont mariés depuis trois ans. Ils s’aiment mais, dans les menus incidents de la vie en couple, chacun se demande ce que pense vraiment l’autre et ce que cachent les paroles prononcées. Un week-end en compagnie de vieux amis de Georges, qui ont connu « la première », une sortie en mer, un dîner avec l’ancien mari de Fanny qui présente sa nouvelle fiancée, une malencontreuse rencontre à la sortie d’un bar, tout est prétexte à interrogations.
L’auteure (Journal d’hier et d’aujourd’hui, NB décembre 2009) utilise le procédé bien connu d’imprimer en caractères différents, ici en italique, les non-dits, pour faire ressortir les contradictions. Peu d’imprévu dans ce marivaudage, bien morne en dépit du titre, où s’entrecroisent les poncifs sur la jalousie féminine et la vanité masculine. Que le lecteur se rassure, il n’y aura pas de drame : même lorsque les protagonistes se risquent à un soupçon de vérité, on demeure au niveau de la tempête dans un verre d’eau, ce qui ne réveille pas vraiment l’intérêt.