On ne peut plus dormir tranquille quand on a une fois ouvert les yeux

BOBER Robert

Bernard est né de parents juifs polonais émigrés. Son père disparaît en 1942 et sa mère, remariée, est rapidement veuve une seconde fois. 1961 : Bernard est figurant dans une scène de Jules et Jim. Quand sa mère voit le film, elle lui raconte, très émue, qu’avec ses deux maris, elle a vécu la même situation que celle du film… Le narrateur se penche alors sur les photos de famille et parcourt Paris à la recherche des lieux où sont passés son père et son beau-père. Il évoque la jeunesse de sa mère, la personnalité de sa grand-mère et celle de son demi-frère.

 

L’intérêt ne se dément pas entre les épreuves qu’a vécues la famille et les espoirs de Bernard, dans les années soixante où la vie est tellement plus facile. Est-ce un témoignage plutôt qu’un roman, contrairement à Laissés pour compte (NB août-septembre 2005) ? En effet, l’auteur se laisse souvent aller à des digressions et se livre à des descriptions trop détaillées, tout au plaisir d’évoquer un Paris encore populaire. Il manque au récit une véritable colonne vertébrale.