Les trois soeurs Swedenborg, agées respectivement de 16 ans, 16 ans et quart et 16 ans et demi, sont devenues des sorcières. Leur mère, Ingrid, espère d’autant plus d’elles que ses précédents enfants (elle est quand même âgée de plus de 200 ans) se sont révélés plutôt décevants. Mais Greta est la reine de la pâtisserie, et Agnès utilise ses dons pour se créer une magnifique garde-robe. Reste l’aînée, Johanna. Piquée au vif par sa mère, saura-t-elle se comporter avec la malfaisance digne de sa condition?
Ce deuxième et dernier tome reste un régal d’écriture ciselée et d’humour pince-sans-rire (L’étrange mariage de Nils Swedenborg, NB octobre 2010). Le contraste entre l’élégance du vocabulaire, l’utilisation courante de l’imparfait du subjonctif, et le cadre rustique d’un village nordique mal dégrossi, accentue le côté moqueur et sarcastique du roman, qui se situe entre parodie et dynamitage du genre. Le sort maléfique que Johanna se décide à lancer à la communauté est … le sort de sincérité (réellement dévastateur!). Quant à la fin, elle surprend, déconcerte … et provoque un grand éclat de rire. À savourer.