Jean-François Dunand avait dix ans en 1952 lorsque sa famille s’installa dans les Hauts-de-Cagnes, non loin du ChĂąteau des Grimaldi, vieux de sept siĂšcles, entre Nice et Antibes, au bord de la grande bleue. Il ne faut pas confondre les Hauts-de-Cagnes avec Le Bas, ou encore le Logis, endroit assez banal aux yeux de l’auteur. Timide et rĂȘveur, pas vraiment un âparangon d’audaceâ, il s’acoquine avec Tony qui n’avait peur de rien. Presque tous les jours, avec quelques autres, ils vont Ă âla caleâ (volent) pour aller au cinĂ©ma ou Ă la mer. Il conte son premier amour, le fantĂŽme de la dame blanche au cimetiĂšre… Il Ă©voque une population hĂ©tĂ©roclite cĂŽtoyant riches Ă©trangers et cĂ©lĂ©britĂ©s â Simenon, Bardot ou Hitchcock qui prit quelques figurants pour « La main au collet ». Et dĂ©jĂ , il imagine des histoires pour ces garnements Ă l’affĂ»t de bĂȘtises, d’aventures ou de coups tordus. En de courts chapitres, il fait se succĂšder blagues, chapardages, courses Ă©perdues devant les pandores ou d’Ă©normes danois. Il Ă©crit lĂ un hymne jubilatoire Ă l’enfance des annĂ©es cinquante avant d’endosser son âlourd manteau d’adulteâ.
Les symphonies de la bourgade
DUNAND Jean-François