Dans le petit hôtel où Brando aurait tourné naguère « Le dernier tango à Paris » le nouveau gérant, désenchanté, solitaire, maniaco-dépressif, se persuade peu à peu qu’il est menacé de mort par les anciens propriétaires corses. Tandis que Joseph, son factotum, décide d’exploiter le mythe Brando pour la promotion de l’hôtel, le fantasme de persécution est conforté par les morts qui vont bientôt se succéder dans le quartier, les chambres et même à la cave. Vidéo surveillance, portique détecteur, gilet pare-balles, le patron accumule les obstacles tandis que les agressions se multiplient (il a suscité la jalousie d’un rival amoureux). Un roman où la banalité du réel collée à des péripéties saugrenues crée un indéniable effet comique. L’auteur pratique l’humour et la dérision en permanence à propos de lui-même, des menus événements quotidiens, de l’histoire de l’art. Directeur artistique d’une société de vidéos publicitaires pour les plus grandes marques, il est riche de talents multiples. Son deuxième roman, après Un mort par page, paru en 2007 plaira, par son ton léger et ses savoureuses références, à qui sait lire entre les lignes.
Prière de laisser ses armes à la réception
FOHR Daniel