C’est une douce nuit provençale. Un groupe d’octogénaires, amis de longue date, terminent un agréable dîner magnifié par les armagnacs hors d’âge offerts par leurs hôtes. Le sifflement d’un train au loin donne une idée à la maîtresse de maison : que chacun des participants raconte une histoire d’amour dans un train, étant spécifié qu’il convient de rester « dans le registre du bonheur » et de ne pas « braver l’honnêteté ».
Tel est le point de départ et la matière de ce léger roman composé d’une vingtaine de récits d’un aimable érotisme. Les intervenants racontent des souvenirs personnels ou des aventures arrivées à des proches. Les réactions des auditeurs trahissent la longue connaissance qu’ils ont les uns des autres et les interférences entre leurs histoires personnelles. Les anecdotes sont parfois drôles ou curieuses, parfois émouvantes, jamais inoubliables. L’auteur (La dernière conférence, NB novembre 2008) a ici délibérément choisi le mode mineur. Mais la morale est qu’il faut profiter de la vie jusqu’au bout.