Pour solde de tout compte (Dantès ; 4)

Alexandre, l’ancien trader de la BGCI victime autrefois d’une machination ourdie par ses collègues et son supérieur, est revenu à Paris après avoir fait mystérieusement fortune sous le visage méconnaissable de Christopher Dantès. Il propose un deal particulièrement juteux à ceux dont il veut se venger. Son but réel : les ruiner et les compromettre, avec l’aide de ses collaborateurs Sarah et Isaac (un as de l’informatique). Même si Alex est identifié par la journaliste Lucie, le piège réussit. Trop : certains y perdent la vie. Reste toutefois un adversaire… Le récit est linéaire et se suit aisément. Histoire de faire vrai, cette version modernisée – prévue en six tomes – du roman d’Alexandre Dumas dans le monde actuel des affaires sait s’affranchir de l’original, mais s’alourdit parfois de développements excessifs, tels le montage financier ou le passé d’Isaac (deux pages croulant sous le texte). Le dessin réaliste est clair, net, propre, dans une mise en page efficace. Le héros n’a pas l’aura, l’élégance et l’exotisme du comte de Monte-Cristo. Les thrillers financiers sont à la mode et celui-ci en vaut bien un autre.