Vieux garçon de soixante-douze ans, Paul redoute de mourir seul. Depuis sa retraite, il n’a de contacts qu’avec quelques commerçants. Son appartement lui semble plus un refuge qu’un foyer. Tout en arpentant les rues de Londres, il se demande s’il osera se lier davantage avec une divorcée bohême rencontrée lors d’un voyage ou s’il renouera avec Sarah, autrefois aimée et maintenant veuve, mais fatiguée. Aucune des deux femmes ne semble être la compagne idéale de ses anciens rêves. Le futur sera-t-il lui aussi une désillusion ?
Anita Brookner a plus de quatre-vingts ans. La solitude et le vieillissement sont ses thèmes de prédilection (cf. Derniers voyages, NB décembre 2004). Le héros revient sans cesse sur son passé, sur les déceptions d’une vie sans grand amour. Il analyse lucidement sa situation et les options qui lui restent. Cette introspection révèle bien les doutes et les craintes d’un homme qui se sent de plus en plus étranger au monde qui l’entoure. Une petite musique de fin de vie, toute en nuances délicates, teintée de désenchantement.