Au début des années quatre-vingt, à l’occasion des vacances de Noël, Clay, jeune étudiant, quitte l’université de la côte Est, où il réside depuis quelques mois, pour retrouver la maison familiale à Los Angeles. Narrateur caustique de la jeunesse dorée de Beverly Hills où l’argent et l’alcool coulent à flots, Clay promène son mal-être d’une fête à l’autre, d’une drogue à l’autre, d’un divan à l’autre. Ses amis d’enfance ont plongé dans la débauche et la perversion, seule son ex petite amie, Blair, apporte un peu d’humanité dans ce paysage méphitique.
Ce roman est la chronique violente d’une jeunesse décadente où le bien et le mal n’ont pas droit de cité. Aucune empathie, aucune émotion, seulement le désir froid d’aller au bout de ses pulsions. Ce naufrage social et moral est rendu par une écriture crue. Les phrases courtes se succèdent, mortifères, amplifiant le malaise créé par des situations abjectes. Illustrant un certain milieu de la société américaine, ce roman n’est pas à mettre entre toutes les mains.