Pourvu qu’elle soit rousse

ROSE Stéphane

Après avoir rompu une liaison passionnée devenue tiédissante avec Anaïs, une jolie rousse, le narrateur reste exclusivement attiré par les rousses, leur peau d’albâtre, leur tempérament volcanique, et leur odeur poivrée. Pour satisfaire son désir obsessionnel il s’inscrit sur le site « Meetic ». Bingo, mille trois réponses à ses critères de sélection ! Il fait son choix et raconte crûment, avec force détails, ses nombreuses rencontres et ses ébats renouvelés. Cependant, toutes ces aventures sexuelles le dépriment, seule la sublimation par la création, l’écriture, lui permet d’échapper à l’addiction.

 

Ce roman prend la forme d’un journal de bord, rempli de références littéraires, sociologiques, picturales, historiques, d’une grande liberté d’esprit et de ton. Le regard distancié du héros sur lui-même, sa goujaterie et ses manigances avouées, y apportent un peu de légèreté. Un ouvrage érotique d’un auteur provocateur, « chantre de la roussitude », où les ambiguïtés psychologiques soulignent l’impasse de la libération des moeurs « tant l’individu contemporain semble suivre toujours plus résolument la seule voie du libre-arbitre dans son rapport au monde comme aux choses du sexe. »