Dès que l’Éducation nationale veut imposer certains programmes en histoire ou rendre son enseignement optionnel, la fronde s’élève ; le statu quo qui s’ensuit renforce la méconnaissance du passé, perceptible dans les nombreuses gaffes commises tant par les étudiants que par les politiciens français. La cause ? En voulant éliminer les cours magistraux au discours nationaliste un peu désuet, on a banni la notion de chronologie. Reste un contenu incohérent, souvent creux, et un programme surchargé, décidé par quelques bureaucrates qui ne font aucune confiance à la faculté d’adaptation des enseignants.
Ancien président d’université (Fac : le grand Merdier ?, NB avril 2007), Pierre Lunel dénonce dans ce pamphlet le courant qui a instauré, sous couvert de modernité, l’étude de “documents” au niveau secondaire et rendu l’histoire indigeste. Pour illustrer son propos, l’auteur cite de multiples perles, genre « Foire aux cancres », récoltées sur des sites internet. Il dresse ensuite « la liste des commandements qui guideront vers la terre promise les amoureux de l’histoire ».