Liberace

STHERS Amanda

Le narrateur, la star Wladziu Valentino Liberace, se livre Ă  son psychiatre. Au fil des sĂ©ances, il raconte l’enfant prodige qu’il fut, le pianiste virtuose qui a inaugurĂ© dans les annĂ©es 1960, aux États-Unis, un nouveau type d’exhibition mĂȘlant musique classique, jazz, mĂ©lodies, le tout agrĂ©mentĂ© d’extravagances en tous genres. Il a connu un immense succĂšs et sĂ©duit les foules. Il a toujours refusĂ© de reconnaĂźtre publiquement son homosexualitĂ©, mais n’a pas hĂ©sitĂ© Ă  faire remodeler le visage de son jeune amant Ă  son image. Atteint du sida, il a sombrĂ© peu Ă  peu dans l’oubli.

 

Dans Keith me (NB octobre 2008), Amanda Sthers se mettait dans la peau du guitariste des Rolling Stones. Elle se glisse ici dans celle de Liberace et signe sa biographie imaginaire. Elle livre les clĂ©s qui peuvent expliquer cette personnalitĂ© hors du commun : une mĂšre possessive, un pĂšre violent, un jumeau mort-nĂ© et, bien sĂ»r, un talent incroyable. Le langage cru, direct, sonne juste et anime cette confession-testament. De cet artiste jouisseur, provocateur, autant adulĂ© que haĂŻ, l’auteur souligne toute l’ambivalence.