Orgon, caché sous la table, se révolte enfin contre Tartuffe qui entreprenait d’abuser de sa femme. Mais l’hypocrite à qui il avait confié une cassette compromettante et fait imprudemment don de sa maison l’enjoint de vider les lieux avec toute sa famille. Dieu merci, la sagesse du Roi veille…
Depuis quelques années fleurissent les bandes dessinées de pièces de théâtre classiques en version intégrale. La mise en image facilite réellement la compréhension de chefs d’oeuvre dont la langue – superbe mais ancienne – exige quelques efforts d’attention. Les comédies sont faites pour être jouées, disait Molière dans L’Amour médecin. La BD permet de les voir. Le découpage remarquable de Duval détaille les répliques par groupes de deux vers – trois à quatre quand il les utilise en récitatif illustrant une situation. Il imagine chaque fois une mise en scène explicitante, aère l’action en parvenant à transporter les personnages hors du huis clos de la maison d’Orgon. D’où trois tomes pour clore l’histoire. Le trait de Zanzim, est simple, caricatural, expressif, précis. L’ouvrage mérite des applaudissements !