L’album est divisé en trois grands chapitres : comptines populaires, comptines d’ailleurs, comptines à inventer… On aime retrouver les trente-six comptines choisies par J.H. Malineau dans le répertoire de la tradition orale, mais il est dommage qu’elles soient écrasées par le foisonnement des images aux couleurs fortes et par le changement inattendu de typographie : elles sont difficiles à repérer dans leur intégrité et donc difficiles à lire par l’enfant. Suivent une douzaine de comptines d’auteurs-poètes à l’écoute des enfants. (J.H. Malineau, Luc Bérimont, Jacqueline et Claude Held, et bien d’autres). La troisième partie propose des « comptines à inventer » en partant d’exemples dont il faut respecter le rythme, le nombre de mots, de syllabes, les rimes ou les assonances. Le jeu peut être amusant s’il est mené par un animateur qui connaît bien le folklore enfantin, mais risque de ressembler à un exercice scolaire. « S’ils sont bien plus destinés à être dits oralement qu’à être lus, les petits poèmes oraux que sont les comptines ne peuvent être tenus à l’écart de la littérature pour les petits enfants » dit Marie Bonnafé dans Les livres, c’est bon pour les bébés. C’est l’oralité qui suggère les images mentales. Les interprétations d’un illustrateur même talentueux, n’aident pas l’enfant à donner sens aux mots des comptines.
Mon livre de comptines. À dire, à lire et à inventer
MALINEAU Jean-Hugues, CARRÈRE Gwenola