Londres, debout après la fin du monde (Tome 1, NB septembre 2010). Les rues sont sous les eaux. À Whitechapel survit une douzaine de jeunes adultes, garçons et filles, pas comme tout le monde : ils peuvent communiquer par télépathie, vivent en communauté, s’interrogeant autant sur leur situation (qu’ils ont provoquée) que sur eux-mêmes. Ils se réunissent à la vieille fonderie de cloches pour savoir s’ils doivent porter assistance à d’autres survivants. Ne sont-ils pas des Freak Angels, des anges bizarres ?
Difficile de raconter plus lentement. Le premier tiers, qui passe en revue les héros et leurs états d’âme, est une épreuve. Les deux tiers restants comprennent de réelles péripéties et la situation évolue. La langueur générale provient de la brièveté des bulles dont on doit parfois deviner s’il s’agit de répliques ou de pensées intérieures, des visages plutôt inexpressifs, des postures relâchées typiques de la classe d’âge des héros, de la mise en page quasi-uniforme en gaufrier, des coloris à la tonalité généralement sombre. Restent une identité visuelle et un ton qui sortent de l’ordinaire. La série – anglaise – est publiée directement sur Internet (www.freakangels.com). Puisse-t-elle passer à la vitesse supérieure !