Edward, étudiant, gagnant sa vie avec de petits boulots, assure la permanence d’une association caritative : il reçoit Jill, jeune fille aux cheveux « grenat métallisé », qui présente les symptômes de la femme battue, le renvoyant à l’image de sa propre mère décédée tragiquement… Patrick, vingt-cinq ans, ancien militaire, revenu d’Irak brisé physiquement et psychologiquement, décide de réunir ses parents : il les accueille avec un colt AR15 !… Un cancéreux que sa maîtresse quitte pour soigner son mari atteint du même mal, vit sa dernière nuit d’amour avec elle…
Frederick Busch (Souvenir de guerre, NB avril 2006) dissèque l’âme humaine dans un registre chromatique allant du gris foncé au noir le plus profond. Solitude, abandon, angoisse, vieillesse, maladie, SOS, tels sont les thèmes de ces nouvelles habilement construites comme de petites saynètes de théâtre. Les dialogues acérés ont l’efficacité du scalpel. Une mise à nu de la misère existentielle d’une certaine Amérique.