Libéré par la baronne d’Antigny (cf. Aesculapius, NB avril 2010), Héluise Fauvet, travestie en Druon de Brévaux, jeune médecin itinérant, atteint l’abbaye de Thiron, au moment où le mercier et usurier, Martin Borée, est poignardé. Premier crime qu’avec le bailli Druon s’attelle à élucider tout en se penchant sur le passé de Philippe, seigneur de Saint-Denis-d’Authou, et sans perdre de vue la recherche d‘une pierre rouge convoitée par le pape et le roi de France, Philippe le bel.
Cette saga située au XIVe siècle en Normandie ne manque pas d’intérêt tant en raison de la succession de meurtres inopinés, d’un trafic de reliques, et de l’intrusion de l’Inquisition, que d’une couleur locale rehaussée par un vocabulaire médiéval, cher à cet auteur prolifique. Mais, in fine, le récit se disperse entre exécution publique, magie, superstitions, et le dénouement n’est que partiel pour permettre la poursuite de la saga. En sorte qu’on en sort interrogatif, mais aussi un peu déçu.