Le pouvoir aux moches (Chosp ; 1)

Sur Tee Ville, située au milieu de l’océan, vivent les créatures les plus glamour de la planète. À sa tête, un tout nouveau gouverneur, aux neurones rares, et sa femme, une actrice superlative. Scandale! On découvre que le couple cache un fils, Chosp, jugé vraiment trop laid pour ce territoire voué à la beauté. Le garçon, doté d’écailles, de cornes, etc., se demande d’ailleurs s’il est bien le fils de ses parents. Ne serait-il pas plutôt un extra-terrestre? Avec son amie Mélody, il décide d’enquêter.

Chosp est plutôt mignon, en fait, et forme un duo dégourdi et sympa avec son amie, championne de tir aux jeux vidéos. À côté d’eux, les adultes, stupides et/ou ridicules, ne sont pas gâtés, mais on est dans la caricature franche et assumée. Le rythme de l’histoire est soutenu par le graphisme directement inspiré des mangas. Noir et blanc pointillé, têtes rondes, attitudes et expressions exagérées, cadrages variés et découpage éclaté: l’impression visuelle est dynamique, voire survoltée par moments! L’histoire, farfelue, bon enfant, a un côté totalement irréaliste pas désagréable, comme si la futilité de l’univers décrit déteignait sur le scénario. Pour les adultes qui passeraient par là, une réjouissante référence à Psychose. Léger et distrayant.