En 1273, un petit seigneur suisse, Rodolphe de Habsbourg, est élu par hasard Empereur du Saint Empire romain germanique, marquant le début d’une prodigieuse ascension dynastique. Menant une habile politique d’alliances matrimoniales, les Habsbourg domineront l’Europe centrale, avec Vienne pour capitale, puis règneront non seulement sur l’Autriche, la Bohême et la Hongrie, mais un temps sur l’Espagne et les Pays-Bas. De grandes figures illustrent cette famille : Charles-Quint, son fils Philippe II d’Espagne, Marie-Thérèse, Joseph II, François-Joseph, poursuivi par le malheur, qui mourra en 1916, son neveu Charles frappé d’exil après seulement deux ans de règne, profondément chrétien, béatifié en 2004.
L’auteur (La saga des Romanov, NB juillet 2008), historien spécialiste des familles impériales, réussit à maîtriser une immense documentation en une synthèse dans son ensemble claire et bien racontée. Il sait à l’occasion glisser quelques anecdotes qui allègent le récit. Certains passages sont même remarquables, comme sa description du règne de Charles-Quint ou de Marie-Thérèse. D’autres parties, plus contemporaines, gagneraient à davantage d’objectivité. Il est vrai que l’auteur a personnellement connu l’impératrice Zita, et surtout l’archiduc Otto pour lequel il a une immense admiration.