Née en 1949, en Moldavie, Renata Lesnik passe les premières années de sa vie à la campagne dans un pays annexé par l’URSS en 1941 et se marie très jeune. Son travail consiste à escorter des personnalités étrangères à travers l’URSS. Indépendante et critique, elle refuse d’espionner pour le compte des services secrets, ce qui lui vaut les pires tortures. Elle découvre que leur instigateur n’est autre que son mari, haut fonctionnaire du KGB. À la suite de multiples péripéties ponctuées d’amours passionnées, elle fuit en France en 1981 où elle obtient le statut de réfugiée politique.
Après plusieurs ouvrages consacrés à la Russie (cf. L’Empire corrompu, NB novembre 1990), Renata Lesnik présente un témoignage tout à sa propre gloire d’héroïne résistante de l’Union soviétique. Malgré son sous-titre « Mémoires » et quelques photos de famille, il laisse le lecteur perplexe. Les nombreux épisodes de sa vie mouvementée, tantôt épouvantable, tantôt noyée dans le champagne, le caviar et la vodka, sont tellement rocambolesques qu’ils font douter de leur authenticité ; le style, à la fois plat et ampoulé, ne contribue pas à leur crédibilité.