Mayence, 1467. Gutenberg au crépuscule de sa vie encourage son dernier élève, Martin, à finir sa formation auprès de Nicolas Jenson, un ancien disciple dont il a perdu la trace. Après quelques mois d’apprentissage à Strasbourg chez l’imprimeur Mentelin, le jeune garçon, qui voue une grande affection au Maître, prend la route pour Paris toujours à la recherche d’informations sur Nicolas Jenson. Plus d’une année s’écoulera avant qu’il le trouve et s’installe à ses côtés à Venise.
À travers la fiction d’un carnet de voyage écrit à la première personne, le lecteur va certes croiser les ateliers des pionniers de l’imprimerie, mais suit surtout l’aventureux périple du jeune apprenti à une époque où le temps s’écoulait au rythme des moyens de locomotions : voyages pédestres le long du Rhin ou chaland sur la Seine… Il découvre l’ambiance des villes de foire et des marchés, la complexité et la lenteur d’acheminement du courrier, les corporations d’artisans et notamment celle des copistes qui craignent de perdre leur emploi avec l’arrivée de l’imprimerie. Un docu-fiction riche en détails sur la vie et les moeurs de cette fin de Moyen-Âge, instructif et de lecture agréable.