Chien méchant, lui? Certainement pas. Mais comme sa famille, de sortie, lui a confié la garde de la maison, et qu’une pancarte posée là affirme la présence d’un chien méchant. Moustique (haut comme trois pommes) va essayer de donner le change. À l’aide de ce qu’il trouve dans la maison, il tente divers stratagèmes pour se rendre effrayant: haut parleur qui gonfle les aboiements, lampe électrique qui crée une ombre impressionnante, ailes de chauve-souris, perruque qui imite la crinière d’un lion… Rien n’y fait, on le trouve mignon ou ridicule. Et se déguiser en requin?
Moustique est effectivement adorable sous les aquarelles chaleureuses de Pedro Penizzoto. Claires, amusantes et expressives, elles illustrent fidèlement la bonne volonté inépuisable de ce chien jamais à court d’idée. Les mentions sur la pancarte évoluent avec drôlerie en fonction de la mise en scène. La chute est réussie. Dommage que le texte, inutilement bavard, parfois redondant avec l’image, ne s’élève pas à la hauteur de la fantaisie de l’aventure.