À l’occasion d’un salon de la BD, Daniel Fuchs, ami du Professeur Choron et compagnon de route de l’équipe d’Hara-Kiri, raconte à deux jeunes gens ses années de liberté, de provocations, de blagues potaches et de mauvais esprit. Tout à la fois, « mannequin » pour les photos du journal, comptable, responsable d’une société de ramassage de papier, et actif participant aux frasques de la bande, il fut un témoin privilégié d’une époque révolue.
Agencé en chapitre, le scénario met habilement en avant ce héros malgré lui pour narrer l’aventure improbable et incroyable d’Hara-Kiri. Grossier, outrancier, parfois vulgaire mais toujours touchant, Daniel Fuchs est, à l’image du magazine et de ses créateurs, un grand enfant qui aime faire des bêtises. Le trait est caricatural et la mise en couleur foisonnante, à l’image « foutraque » de l’esprit des fondateurs. Cela donne un objet peu conventionnel et rafraîchissant, fourmillant d’anecdotes savoureuses et drôles. À conseiller aux grands enfants nostalgiques de leur jeunesse et des publications « anar » de l’époque.