NĂ© juif et allemand en 1819, mort catholique et français en 1880, Jacques Offenbach a accompagnĂ© de son gĂ©nie musical les fastes du Second Empire. DissimulĂ©es derriĂšre des parodies de lâAntiquitĂ©, dĂ©noncĂ©es par dâinĂ©narrables inventions scĂ©niques, satires politiques et analyses sociales se bousculent dans une oeuvre abondante dont lâopĂ©rette reste lâemblĂšme. Homme sĂ©duisant, souvent malchanceux et piĂštre gestionnaire, Offenbach a su sâentourer de brillants librettistes pour crĂ©er un genre musical faussement frivole. Il luttera, surtout Ă la fin de sa vie, pour se faire reconnaĂźtre comme un musicien âsĂ©rieuxâ et Les Contes dâHoffmann entreront au rĂ©pertoire de lâOpĂ©ra.
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DĂ©laissant le roman policier (Les Derniers jours de Paris, NB juillet-aoĂ»t 2009), lâauteur de cette brĂšve monographie dĂ©passe la simple biographie (dĂ©taillĂ©e dans les Annexes) dâun musicien subtil, inquiet et savant, loin de son image dâamuseur. Ce livre est la balade dâun critique musical admiratif et sensible, Ă lâĂ©criture prĂ©cise et lyrique, qui musarde autour de lâesprit dâOffenbach. En redĂ©couvrant cet homme qui a su si bien mettre en musique lâair du temps, le lecteur fredonne. Nostalgiquement.