Le jaguar sur les toits

En 1996, deux hommes disparaissent mystérieusement de Mexico : le PDG d’une entreprise pharmaceutique et un ancien représentant du ministère de la santé. Seul le coeur de l’industriel, arraché selon le rite aztèque, est rendu à sa famille. Alexandre Gardel, un journaliste français déjà confronté à des tueurs en série, épaule les policiers mexicains et une jolie criminologue. Leur traque les mène de la pyramide de Teotihuacan vers le Chiapas où les militaires brûlent impunément la forêt pour en déloger les guérilleros et les Indiens.

Ce premier roman de François Arango part sur les chapeaux de roue avec une scène stupéfiante, du suspense, des messages codés et des personnages bien campés. L’auteur, médecin, a vécu dans ce pays : il croque sur le vif des scènes typiques et évoque l’atmosphère d’insurrection et l’instabilité politique. Il dénonce au passage l’éradication de la culture indienne par le gouvernement. La surabondance des descriptions finit cependant par nuire à l’intrigue policière qui perd en crédibilité.