À Paris, Klara, chanteuse de bar, est remarquée par un producteur israélien, Ron. Il souhaite l’engager pour le rôle principal de sa prochaine comédie musicale, Les Oiseaux noirs de Massada, qui commémore un moment tragique et héroïque du peuple juif. La jeune femme tombe amoureuse de lui et part pour Tel Aviv. Mais quand Ron la quitte pour rejoindre sa femme menacée par les attaques palestiniennes, Klara ne parvient plus à chanter. Sa grand-mère Mouna, qui l’a élevée, refuse qu’elle abandonne, et la rejoint en Israël. Il est temps de dévoiler ce qui a été tû si longtemps.
Le roman s’intéresse aux blessures qui ne se referment pas, aux drames passés qui affectent le présent, aux silences qui empoisonnent en voulant protéger, thèmes analogues à ceux du Graffitis de Chambord (NB novembre 2008). Son sujet se déplace progressivement : de Klara, il bascule vers Mouna, alors que ses années de jeunesse dans le Paris entre 1938 et 1944 lui reviennent en mémoire. Les chapitres courts, l’écriture tout en retenue installent calmement et sûrement un rythme qui captive. Les touches descriptives, délicates et judicieuses, permettent aux émotions de s’exprimer et donnent corps aux évocations. Un talent qui se confirme.